La cabrette
La cabrette, de la famille des cornemuses, est l'instrument emblématique de l'Auvergne et du Rouergue.
Elle est née au début du 19ème siècle dans le milieu auvergnat de Paris, on l'appelait alors la musette.
Même si à l'origine elle était gonflée à l'aide de la bouche, ce qui la caractérise, c'est le fait d'être gonflée à l'aide d'un soufflet actionné par le bras droit.
C'est l'instrument qui était joué dans les bals parisiens tenus par des Auvergnats et qui a donné leurs noms aux bals musettes (bals "à la musette"). L'accordéon (diatonique au départ) y fut ensuite introduit comme instrument d'accompagnement, mais ... c'était faire entrer le loup dans la bergerie ! En effet, l'accordéon diatonique va pousser la cabrette vers la sortie des bals musette, mais comme il y a quand même une justice, il en sera lui même expulsé par l'accordéon chromatique !
La Cabrette (du nom de la chèvre qui lui fournit son cuir) possède un hautbois à anche double sur lequel est jouée la mélodie. Un autre tuyau qui lui est parallèle (tuyau d'accompagnement souvent non utilisé) est accordé sur la dominante (on parle alors de chanterelle) ou à l'octave en dessous (on parle alors de bourdon).
Ces deux tuyaux sont montées sur un boîtier qui semble, tout comme le soufflet, hérité des musettes de cour, très en vogue au 18ème siècle dans la musique baroque.
En Haut-Limousin (et en Périgord également), ce sont ses cousines les chabrettes qui étaient utilisées. Gonflées avec la bouche, elle possèdent un bourdon reposant sur le bras droit et sont reconnaissables par les petits miroirs qui ornent leur boitier, d'où leur nom de cornemuses à miroirs.