L'accordéon chromatique
Les premiers accordéons étaient bi-sonores, mais dès 1840, Louis Douce imagine "l'accordéon harmonieux" mono-sonore. Ce n'est qu'à la fin du 19ème siècle que sa fabrication devient industrielle avec Paolo Soprani. Ce sont les premiers accordéons chromatiques, ancêtres de ceux que l'on rencontre actuellement dans tous les styles de musique, que ce soit la musique traditionnelle, populaire, classique ou le jazz, et même le rock. Mais il faudra attendre les années 1920 pour que l'accordéon chromatique supplante véritablement l'accordéon diatonique.
Contrairement à l'accordéon diatonique, chaque touche produit le même son, aussi bien en poussant qu'en tirant. Mais surtout il possède la gamme chromatique (d'où son nom), c'est à dire tous les tons et les demi-tons, ce qui permet de jouer dans toutes les tonalités possibles. De plus la disposition des touches sur un minimum de 3 rangées permet de former facilement des accords. Losque l'on passe à 4 ou 5 rangées, cela permet de garder le même doigté quelle que soit la tonalité, facilitant également les accords par plusieurs doigtés possibles.
La main gauche, même si elle est ignorée de la plupart des accordéonistes de bal, permet soit l'accompagnement (basses standards), soit une mélodie en contrepoint (basses chromatiques)
En France, Lyon avec la célèbre firme Cavagnolo, Sarlat avec la fabrique Accordiola et Tulle avec la fabrique Maugein frères, furent trois villes importantes pour l'acordéon français. Seule l'usine Maugein de Tulle continue son activité.